Des nouvelles bouteilles, plus brillantes, fleurissent dans les rayons des supermarchés pour conditionner le lait, l’huile, la lessive, … Fabriquées en PET opaque, elles interrogent beaucoup de consommateurs sur leur recyclabilité. Le point sur cette résine qui fait débat.
Utilisé de façon minoritaire dans la production des emballages avant 2010, le PET (polyéthylène téréphtalate) opaque est aujourd’hui à la mode. De nombreux emballages, auparavant fabriqués en PEHD, utilisent aujourd’hui la résine PET à laquelle sont additionnées des opacifiants minéraux pour protéger les produits de la lumière. Plus léger, mieux étanche et moins cher, ce type de plastique est plébiscité pour ces avantages environnementaux et industriels. Sur les 450 000 tonnes de bouteilles mises sur le marché français chaque année, 10 000 tonnes sont constituées en PET opaque (2,2 % des bouteilles).
Coté recyclage, oui le PET opaque se recycle, en mélange avec d’autres PET colorés. Pour un bon recyclage, son taux ne doit pas dépasser les 15 %. Au-delà, il risque d’altérer la qualité de la fibre synthétique, devenant cassante à cause des opacifiants.
Une fois transformée, cette résine sert à fabriquer des isolants pour toiture, et autres armature du bitume.
Pour éviter l’impasse, Eco-Emballages mobilise depuis plus d’un an tous les acteurs de la filière sur un plan de recherche et de développement qui s’organise autour de 3 actions majeures :
- Eco-conception des emballages afin de diminuer les taux d’opacifiants actuellement utilisés
- Amélioration des process industriel de recyclage
- Recherche de nouveaux débouchés pour cette résine spécifique.
Le geste de tri est précieux, alors inutile de décourager les trieurs avec de mauvaises informations. Laissons place à l’innovation et parions plutôt sur le développement en cours de nouvelles technologies de recyclage.