Le compost valorisé en agriculture : « En plus, il est propre »

Après 7 ans de suivi sur une parcelle d’essai, de nouveaux résultats, satisfaisants, sont sortis des prélèvements et analyses sur l’intégration du compost issu des usines Trivalonne et Trivalandes.

Le 30 novembre, à Grand’Landes, Trivalis, la Chambre d’Agriculture et Arvalis étaient réunis dans un champ de blé appartenant à un jeune agriculteur. Cette présence sur champ, qui intègre du compost depuis plusieurs années, visait à constater, à mains nues, les bénéfices du compost issu des ordures ménagères, sur la structure et la vie microbienne du sol. Pour la Chambre d’Agriculture, « le compost tout comme le fumier de bovin, améliore la stabilité structurale du sol, contribue à limiter l’érosion, et augmente la capacité de rétention en eau ». Pour le jeune agriculteur, « le compost est à 7 km, c’est un atout pour s’en procurer. En plus, il est propre ».

L’autre objectif de cette rencontre portait sur les résultats de l’essai en cours sur des micros-parcelles dans le Sud Vendée, à Oulmes. L’essai, suivi par la Chambre d’Agriculture, est en place depuis 2014 sur 1 hectare où est comparé l’apport de compost à l’apport de fumier de bovin et à aucun apport de matière organique. L’essai vise à mesurer les effets agronomiques, les risques sanitaires sol et plantes, les effets sur la structure du sol et les effets sur la vie biologique du sol.

Le compost produit peu d’effets sur l’azote. Après quatre intégrations au cours des 7 ans d’essai, cadmium, mercure et chrome sont présents dans le sol au même niveau que le fumier de bovin. Les teneurs en cuivre et en zinc, de la modalité « compost », dépassent celles de la modalité « fumier ». Mais ce sont deux oligo-éléments dont les plantes ont besoin.

Cet essai sur parcelle, débuté en 2014, prend fin en 2022. Des agriculteurs, non encore utilisateurs du compost Trivalis, étaient présents à Grand’Landes. A eux et aux autres agriculteurs de France, Damien Grasset, président de Trivalis et de la FNCC, ravi d’être sur le terrain, leur déclarait : « Nous avons besoin de vous pour défendre la filière contre l’engrais chimique ».