Faire entrer les emballages dans l’assiette de calcul de la facture déchets. Telle est la réflexion qui anime la trentaine d’élus et de techniciens des collectivités adhérentes vendéennes et ligériennes réunis à Trivalis le 6 mars dernier. L’Ademe et l’association Ruptur prennent part à cette rencontre.
Avec plus de 64 % de la population couverte par une tarification incitative, la Vendée est un département pionnier qui cherche à aller plus loin pour réduire durablement le volume des déchets. La quantité d’emballages collectés et traités pose question. Désormais, chacun doit s’attacher à les réduire. Leur prise en compte dans la facture déchets est une solution.
Lors de cette réunion d’échanges, l’exemple de 5 collectivités françaises* vient illustrer le propos par les emballages pris en considération. Deux des 5 collectivités témoignent par visioconférence. Elles expliquent comment elles ont intégré le volume d’emballages dans le calcul de leur redevance ou taxe, avec quelle communication d’accompagnement. Part fixe annuelle (10 €, par exemple) ou calcul en fonction du nombre de présentation du bac d’emballages. Les modes opératoires varient selon les territoires. Toutes ne reviendraient en arrière.
Facturer la collecte des emballages apporte, d’une part, de la transparence à la facture déchet. D’autre part, c’est afficher clairement que la collecte et le recyclage des emballages ont un coût ; ce dont les usagers n’ont souvent pas conscience. Ce qui doit les amener à réduire la quantité d’emballages en modifiant leur comportement d’achat.
L’apport des collectivités permet de comprendre que, pour réussir cette évolution dans l’affichage des coûts, il faut être pédagogue avec les usagers avant d’être incitatif.
*CC Pays Riolais, CC Val d’Essone, CC Flandres Lys, CC Loue Lison et CC Bois de l’Aumône